Pierrette, doyenne de l'atelier Cuisine

Et si nous parlions de la santé de nos aînés ?

Pour un enfant de 10 ans, on est vieux dès vingt ans ; beaucoup d’employeurs, pour embaucher, fixent la limite à 50, voire 45 ans… et pour la société, sont-ce les retraités, les personnes résidant en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ?

Un cycle de débats "quelle médecine pour quelle vieillesse" a eu lieu pendant plusieurs mois, organisé par le centre éthique clinique de Cochin en partenariat avec le journal Libération et France Culture.

La bonne nouvelle : ce ne sont pas les personnes âgées qui creusent le déficit de la Sécurité Sociale. "Les coûts de santé induits par le vieillissement ne sont pas si lourds" explique l’économiste Jean de Kervasdoué et rappelle "les solidarités individuelles et familiales font beaucoup plus qu’on ne le pense".

Nos aînés vont donc relativement bien. Par contre il manque cruellement de moyens à tous les niveaux pour leur permettre de vivre décemment et sereinement. Les structures hospitalières sont mal adaptées pour les recevoir… Peu ou pas de possibilité d’hébergement temporaire ou à long terme en cas de perte d’autonomie, peu de personnel d’accompagnement, soignant et médical formé pour les aider à se prendre en charge… Beaucoup souhaitent continuer à vivre chez eux, leur laisse-t-on le choix ? Qui décide ? La famille, les médecins, la société en ne leur offrant pas les moyens humains et physiques (aménagement de leur intérieur, des transports, de l’urbanisme, etc..), la liste est longue. La prévention des risques est pratiquement inexistante.

Quelle fin de vie voulons-nous ?. Nous sommes des personnes âgées en devenir, vu la démographie, pour longtemps. Donnons du sens et de l’utilité à l’allongement de la vie.